Gouvernance : la société civile sensibilisée à la lutte contre la corruption

Gouvernance : la société civile sensibilisée à la lutte contre la corruption

La Haute autorité de lutte contre la corruption (Halc) a édifié, le 16 décembre à Brazzaville, les leaders des organisations de la société civile sur les problématiques du phénomène tout en les appelant à jouer pleinement leur rôle dans ce combat.

La sensibilisation des leaders des organisations de la société civile par la Halc a eu pour objectif de les mobiliser afin qu’ils s’engagent pleinement dans la lutte contre la corruption, la concussion, la fraude et les infractions assimilées. Les échanges, ponctués par une séance de questions-réponses, ont porté sur plusieurs problématiques : des dispositions législatives et réglementaires sur la protection des dénonciateurs et lanceurs d’alerte ; l'écosystème national de lutte contre la corruption, la Halc et ses procédures de saisine ; l’aperçu général de la loi anticorruption, etc. Il convient de rappeler que la dénonciation des faits de corruption se fait au numéro vert 1023.

« Cet acte dénote de votre volonté à contribuer à la réussite des missions confiées à notre institution », a fait savoir le président de la Halc, Emmanuel Ollita Ondongo, s’adressant aux organisations de la société civile qui ont un rôle important à jouer dans la lutte contre la corruption. Selon lui, cette lutte mérite l’implication de tous les Congolais. Il est incompatible d’œuvrer pour l’émergence du pays et entretenir en même temps les antivaleurs comme la corruption, a-t-il poursuivi.

Pour le secrétaire permanent du Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementales, Céphas Germain Ewangui, la synergie d’action avec la Halc est importante pour renforcer la lutte contre la corruption. Un fléau qui entrave le progrès du pays à plus d’un titre. « Par la corruption, certains cadres obtiennent des diplômes et autres qualifications immérités avec tous les dangers publics que cela représente », a-t-il déclaré.

Les organisations de la société civile vont donc aider à amplifier la lutte contre la corruption comme cela se fait toujours à travers le monde. « Les organisations de société civile ont la responsabilité au jour le jour de la conscience nationale ; de travailler à l’amélioration de l’indice de perception de la corruption dans notre pays aux côtés de la Halc », selon Cephas Germain Ewangui, évoquant la nécessité pour les leaders de la société civile d'avoir la pleine connaissance des stratégies mises en œuvre pour conduire au mieux cette bataille.


Source :

Rominique Makaya